jeudi 15 novembre 2007

Hanoi

5j sans internet. Les vacances servent aussi de sevrage. Et pour tout dire internet a ete le dernier de nos soucis pendant nos periple laotien. Celui restera certainement comme le comble du roots-attitude de notre voyage. Et le comble de la presque loose. Mais allons y progressivement.
Dernieres nouvelles, samedi a Luang Prabang. Reprenons le fil...

Dimanche matin, 6h : le reveil sonne. Il est temps de se preparer a notre periple de la journee.
A 6h55, nous avons quitte la chambre et nous descendons attendre notre taxi. Celui-ci nous attend deja devant notre guesthouse. Le mini van semble tres bien. C'est plus que spacieux pour 2 voyageurs. Il est climatise. Bref...on quitte Luang dans la peau de riches touristes.

7h15 : premiers virages...ca commence a secouer le petit dejeuner tres sommaire (1 banane et un reste de cake aux mangues).
7h20 : pas en grande forme, ca secoue dans tous les sens sur cette route infernale. Le col de Bavella en comparaison c'est l'autoroute hyper rectiligne !
La pensee que cet etat nauseeux dure encore 5h30 ne nous remplit pas de joie. La bile est dans les starting block. Il faut reconnaitre que les paysages traverses sont sublimes, la brume nous cache le fond des vallees, des ilots montagneux se decouvrent petit a petit. Il y a au moins cette consolation a cet inconfort absolu.
A 11h, nous nous arretons dans un bled sur la route 13 (qui relie Luang et Vientiane, la capitale). Notre chauffeur a suffisamment faim pour engloutir une soupe laotienne. Nous nous retenons a peine de tout degobiller. Un petit pepsi va tenter de nous aider a faire passer ca. Nous nous promenons d'echoppe en echoppe sous le soleil pour nous degourdir. Et cela a un certain effet. Nous nous sentons effectivement mieux lorsque l'heure arrive de remettre le couvert pour la 2eme mi-temps.
La route ne s'arrange pas par le suite. Et notre calvaire continue jusqu'a 13h30. Le chauffeur tente de nous vendre l'hotel d'un collegue a l'ecart du centre de Phonsavanh. Trop glauque. Nous suivons les conseils du lonely et rejoignons le Maly hotel, toutefois plus de 2 fois plus cher.
Nous posons avec soulagement nos affaires dans une chambre propre et munie d'une salle de bain (details importants car ce ne sera pas forcement le cas les jours suivants). Nous sommes totalement vides par notre voyage et nous decidons de temporiser la visite ayant justifie le trajet en minivan plutot qu'en bus public : la plaine de jarres.
Helene dort 1h, pendant ce temps j'avance a grande vitesse mon bouquin (un tres bon greg bear, paranoiaque a souhait).
A 14h30 le chauffeur de l'hotel (on n'a pas cherche de solution plus economique, la flemme et la fatigue nous a decourages), nous emmene au site 1 de la plaine des jarres, le plus etendu et le plus proche de la ville (15kms).
Ce site est perdu dans la pampa du plateau. Nous decouvrons d'enormes pierres posees a meme le sol et taillees en forme de jarres. Ce sont des reliques prehistoriques assez etonnantes. La ballade ensolleillee nous revigore au plus haut point. Nous deambullons dans ce site 1h30.
Puis nous prenons le chemin retour pour l'hotel, halte rapide, et nous partons explorer la ville. Le centre est eloignee d'environ 1km de l'hotel. Il est dimanche, la plupart des magasins sont fermes. Pas moyen de reserver le bus pour le lendemain. Nous passons devant un local UXO (unexploded ordnances, munitions non explosees...bref le merdier laisse ici pendant la guerre secrete entre 64 et 75). Cette exposition organisee par une ONG locale est edifiante. Les degats realises encore aujourd'hui par ces bombes sont considerables autant directement que par la crainte qu'elles creent. De nombreux champs ne sont ainsi pas exploites par peur de tomber sur une bombe. La misere s'ajoute a la misere. Bref pas de debat politique...mais c'est moche.
Nous faisons vite le constat qu'il n'y a absolument rien a fare et a voir dans cette ville. Retour a l'hotel. La nuit arrive en meme temps que nous au Maly.
Douche et detente avant de descendre manger (l'hotel fait aussi restaurant).
Le repas est tres agreable, dan une salle chaleureuse...decoree de reliques de la guerre.
Mais a 21h30 nous avons fini et a 22h dodo. Ca change du rythme parisien.

Lundi, 6h : le reveil...toujours lui, nous sort assez brutalement de notre torpeur apres une tres bonne nuit dans une tres bon lit.
L'hotel devait nous trouver une solution pour rejoindre la gare routiere eloignee de 2/3 kms. Le chauffeur n'etant pas la, nous entamons d'un pas presse le chemin par nos propres moyens. Aucun tuk tuk en vue. La crainte d'arriver trop tard a la gare routiere rajoute au stress matinal. Au bout de 20min de marche un tuk tuk nous propose de nous emmener. Le chauffeur ne parlant pas un mot d'anglais nous esperons alors qu'il va bien nous emmener ou nous le desirons.
Apres un trajet de 5min nous constatons avec soulagement que c'est le cas. Il y a bien un bus qui va partir pour Xam Nua aujourd'hui. Les croutes qui attendent alors sur le parking laissent augurer d'un trajet epique. A chaque depart d'un bus pourri nous sommes soulages : ce n'est pas le notre. Nous attendons ainsi 40min (retard du bus oblige). Nous voyons alors, avec effarement, arriver sur le parking un bus age de plusieurs decennies. Une vielle boite jaune de 12m de long avec des bancs recouvert d'une fine epaisseur de simili cuir en guise de sieges. LA perspective de passer 8h dans cette boite a sardine nous terrorise...mais il n'y a pas le choix !
Nous embarquons avec les sacs de nous ne savons (et ne voulons pas savoir) quoi. C'est un foutoir sans nom la dedans. Au demarrage l'ambiance est joyeuse. Le gens parlent entre eux, nous font des sourir. La route est belle et agreable. Au bout de 40 min nous bifurquons vers la montagne. Ca commence a deveni sport et chaque virage est un epreuve pour les amortisseurs...et pour nos nerfs ! Les nids de poule se font plus nombreux en meme temps que le bitume se fait plus rare. Les gens sourient moins. Le malaise est perceptible chez certains. De notre cote nous nous sentons incomparablement mieux que dans notre mini van de riches : aucun malaise, aucun mal de la route.
Notre relatif confort est vite mis a mal quand un vieux a notre droite commence a vomir sur ses chaussures (je ne suis meme plus sur qu'il en avait, les modes vestimentaires sont sensiblement differentes des notre ici). Nous craignons alors une epidemie...a commencer par nous. Les rigoles de bile sur le sol du bus sont du plus bel effet.
Pour ne rien arranger la route empire et se transforme en piste de terre en pleine jungle. Nous roulons par moments sur des cretes assez vertigineuses. Nous preferons alors fermer les yeux, ecouter la musique...ou lire.
La femme du malade fait preuve de solidarite matrimoniale...et vomit a son tour ses oranges a ses pieds.
A 12h nous avons deja fait la moitie du parcours et le bus s'arrete dans un petit hameau au fond d'une combe etroite. Des bouiboui semblent etre destine a nourrir les voyageurs...encore faut-il qu'ils aient faim. Ce n'est pas notre cas. Nous optons encore pour un coca...qui s'averera en plus n'etre qu'une pale copie...assez degueulasse.
Au bout d'1/2h/40min de pause nous remontons dans le bus. Le vieux malade s'installe juste derriere nous sur la banquette du fond. Je prie pour mon sac sur lequel il appuie sa tete (mais aussi pour la sante du vieux, vous me pretez, je suis sur, de viles pensees).
La route commence par une longue ascension, puis continue dans le meme chaos que le matin.
Cette epreuve sera en plus prolonge par des travaux sur la route nous bloquant sur place a plusieures reprises. C'est donc ereintes mais liberes que nous atteignons Xam Nua vers 17h. Nous courons pour trouver un transfert vers Vieng Xay. Rien de disponible ce soir. Il faudra prendre le bus demain. Nous descendons alors avec une certaine aprehension vers le centre ville (la gare routiere se trouvant sur une colline dominant la ville). Ca respire pas la vie et la bonne humeur ici. C'est un peu comme lorsqu'on traverse Saint Rambert en Bugey en voiture, c'est mignon mais on est content de ne fairte que traverser la ville. Pas de bol nous devons y passer la nuit.
Nous choisissons la premiere guest qui nous semble a peu pres propre d'exterieur. La chambre, spacieuse et relativement propre est acceptee sans hesitation...nous voulons vraiment nous poser et souffler.
Nous deballons tres tres lentement nos sacs. Il fait nuit et nous sommes eclaires par de tres pales neons. Ambiance tres blade runner, les clignotements et la pluie en moins. La douche repare notre forme et notre moral. Nous nous attaquons alors a la decouverte de la ville pour aller manger. Helene etant malade depuis quelques jours (pas une tourista...mais bon la bouffe des bouiboui laotiens laisse tout de meme des traces, de mon cote je ne fais pas le fier non plus).
Nous voulons trouver LE resto conseille pour la lonely (de 4 ans d'age). Celui-ci n'existe plus...en tous cas nous ne le trouvons pas et vue l'etendue de la ville je ne vois pas comment j'aurais pu le louper.
Nous achetons quelques victuailles packagees (chips, gateaux) et retournons a la guest demander conseil. Il y a effectivement un petit snack a deux pas derriere la guest, 2 couples de touristes y passeront durant le temps ou nous nous y arretons. Petit apero chips/lao beer...moment de detente absolu apres cette arrassante journee.
Nous rentrons a la guest avant 20h30. A 21h nous sommes couches, presque plus de lumiere dans cette ville en fond de vallee. Que nous nous sentons loin de Paris.

Mardi, 5h, putain de reveil a la con, cette fois c'est definitif je le hais. Et pour la peine je le laisse resonner a 5h10, 5h20, 5h30... Mais il faut que nous nous preparions pour notre bus de 6h30. Donc a 5h40 je me resous a obeir a mon reveil.
La gueule enfarinee nous preparons nos sacs. Nous allons attendre a l'arret de bus devant la guest. Mais une rapide conversation gestuelle avec les autochtones nous emmene a la conclusion que le bus ne passerait pas par la et qu'il faudra bien regrimper la colline pour rejoindre la gare routiere. Il est 6h20, nous avons 10min. C'est d'un pas tres determine que nous prenons la direction de la gare routiere. Il est 6h35 quans nous y arrivons, je cours au guichet essayer de faire comprendre que nous voulons aller a Vieng Xay. Le type me montre une camionnette. Encore un type corrompu qui veut nous pousser a passer par un collegue, je me dis. J'attends donc de trouver le bus pour Vieng Xay....je fais le tour de tous les bus en comparant les destinations ecrites en lao avec les sigles indiques sur le lonely. Le doute s'immisce en moi. J'ai bien peur que la camionnette soit le seul vehicule pour Vieng Xay. Une pauvre camionnette pick-up avec 2 bancs dans le sens de la longuer a l'arriere et une bache au dessus...pour proteger de je ne sais quoi puisque tout le reste est ouvert. Donc, le bus d'hier n'etait pas le pire vehicule. OK, c'est resigne que nous grimpons la dedans. C'est parti. Je suis cale entre le frigo et les sacs de je ne sais quoi. Il fait assez frais et quand le camion demarre je regrette de n'avoir pas pris ne serait-ce qu'une polaire. Il y a 28kms a parcourir pour Vieng Xay mais d'arret en arret, de nid de poule en nid de poule nous mettons 1h a les parcourir.
Il est 8h lorsque nous arrivons a la gare routiere du village, en fait un poteau en plein marche, en fait un poteau au milieu de 3 echoppes. Bref...nous sommes au cul du loup !
Mais le paysage est exceptionnel : le village est plante entre de multiples pitons karstiques typiques de l'imaginaire indochinoins. Nous nous sommes ou nous voulions etre !
Nous suivons les indications touristiques, etonnes d'en trouver dans ce trou, pour rejoindre l'accueil des visiteurs des grottes (explications a venir sur ces fameuses grottes...).
A l'accueil un tres gentil laotien anglophone nous accueille. Il y a tout un tas d'informations touristiques. Celles-ci n'ecouragent guere a l'optimisme quant a la possibilite de rejoindre Hanoi en moins de 3j (il semble y avoir un bus pour tanh hoa le surlendemain...et apres nous ne savons pas comment rejoindre hanoi). Helene n'est pas du tout (mais alors PAS DU TOUT) emballee par la perspective de troquer ses journees de plage contre des journees a Vieng Xay, a tourner 10 fois dans ce village paume.
Mais l'heure de la visite approche (9h) et nous decidons de remettre a plus tard ces aspects logistiques.

Pour planter le contexte pendant la guerre du vietnam le Pathet Lao, mouvement revolutionnaire communiste laotien, a ete la cible des americains...ce qui se comprend vue leur ideologie communiste et leur ralliement au nord vietnam d'ho chi minh. La subtilite americaine a ete demontree encore une fois : bombardement massif sur tout le laos. Ils ont recu plus de bombes que l'europe pendant la seconde guerre mondiale. Et pourtant pour tout le monde aujourd'hui, la guerre a ete celle du vietnam. Cette guerre est restee "secrete" et non mediatisee. Pendant ces bombardement la capitale du Laos a ete implantee a Vieng Xay dans des grottes naturelles emmenagees dans les pitons rocheux . Il y en avait des centaines.

Nous commencons par la grotte de Kaysone Souphanovone (il faudra que je verifie l'orthographe), le leader du Pathet Lao, puis enchainons par celle du ministre de l'economie, celle du chef du politburo,...etc...jusqu'a visiter la salle de spectacle : une immense cavite pouvant abriter presque 2000 soldats pour des representations.
Cette visite dure 3h30, alors qu'elle etait annoncee pour 2h. Le guide prend plaisir a partager avec nous (et les 4 autres touristes qui nous accompagnent : un couple d'allemand et 2 neo zelandaises) l'histoire "heroique" de son pays.
A la fin de la visite, enchantes d'avoir decouvert cette face cachee de l'histoire, nous rebasculons en mode logistique. Nous tentons de contacter le "taxi" de Nameo dont les coordonnees sont donnees dans notre guide touristique. Il nous raccroche encore au nez (nous avions deja tente de l'appele avec le portable de notre guide - le mien ne capte pas dans cette vallee). La perspective cette fois de passer une nuit a Vieng Xay puis une a Nameo le lendemain devient de plus en plus credible et ainsi effrayante. Nous decidons d'aller nous eclaircir les idees en allant manger...donc forcement dans un boui boui du marche. Nous constatons que nous n'avons plus de kips. Pas cool ! Bien sur, pas de banque dans ce trou paume et encore moins de distributeur. La loose !
On tente de demarcher des commercant pour echanger nos travellers. Pas moyen...ils n'en ont jamais vu et puis dans tous les cas, ici les dollars US ne sont pas acceptes. Nous finissons par appeler au secours les touristes allemands encore a Vieng Xay et echangeons 20$. Cela nous permet de manger et d'avoir assez de kips pour payer la guesthouse le soir.
Nous tentons de trouver ensuite justement une guesthuse. Celle se trouvant en face du visitor center semblait tres bien mais lorsque nous tentons d'aller voir personne n'est present. Nous visitons alors la 2eme guest de la ville : une semblant de batiment en bois sur pilotis au milieu d'un petit lac derriere le marche. Charmant...mais l'etat des toilettes decide Helene a retourner voir la 1ere guest.
Lors de notre 2eme tentative un charmant monsieur nous accueille. Nous nous nous installons dans un bungalow equipe d'une salle de bain (asseza degueulasse il faut bien le reconnaitre). Petite pause pour souffler avec toutes ces emotions et ces incertitudes pour la suite.
Nous comptons nos liquidites : commes des bleus nous n'avons plus rien en billets, que des travellers et 4 cartes bleues. Rien d'utile dans ce trou. Nous sommes donc en impossibilite de payer notre bus du lendemain pour tanh hoa ! La situation nous semble bloquee.
Mais a 16h nous decidons d'aller marcher en ville pour penser a autre chose. Un chemain en pleine pampa est indiquee sur une de nos cartes. Mais au bout de 10min des chasseurs equipes de kalachnikov nous dissuadent de continuer dans cette direction. Retour vers les habitations.
A la nuit tombante nous retournons a la guest.
Douche froide pour moi (le chauffeau n'etait pas allume). Puis vers 19h nous prenons la direction d'un improbable resto repere lors de notre ballade. Charmant petit resto sur pilotis au pied d'un piton rocheux. Nous sommes obliges de calculer notre commande car nous manquons cruellement de liquidites. Nous mangeons donc un plat chacun et une boisson (5$ le repas pour deux...ouf, ca passe limite).
Nous rentrons, le stress du lendemain est omnipresent.
A 21h...comme les poules nous dormons. Cela devient dans tous les cas une habitude.

Mercredi, 6h : toujours le meme calvaire. J'ai tres peu dormi cette nuit, essayant de trouver la meilleur solution pour rejoindre hanoi. J'ai songe rejoindre Xam Nua ou j'esperais trouver une banque, ce qui nous aurait enleve une sacree epine du pied. Puis j'ai songe a prendre un avion pour vientiane (xam nua a une petit aeroport plante entre 2 collines).
Au reveil Helene est decidee pour aller de l'avant, nous restons sur notre plan initial : rejoindre nameo (vietnam) ...et voir !
Nous rejoignons la route principale de l'autre cote de vieng xay apres 20 min de marche.
Nous nous plantons devant une echoppe. Attendons notre camionnette pour nameo. Elle est censee passer entre 7h30...et 8h. Nous utilison quelques kips pour nous acheter une bouteille de jus d'orange que nous rationons. A 7h45 une camionnette passe...s'arrete. Nous comprenons tant bien que mal qu'elle ne va pas a nameo. A 8h, recamionnette...re pas en direction de nameo. Le stress monte. Et si nous ne rejoignions meme pas nameo aujourd'hui ? Cela hypotequerait grandement la suite du voyage.
Mais a 8h20 une camionnette passe, avec une pancarte nameo. Elle est pleine mais les autochtones se poussent pour nous faire rentrer. 2h30 de route en perspective dans cette boite inconfortable. Nous sommes desormais aguerris, meme pas peur !
Il y a un touriste dans cette camionnette, il ne parle pas et semble tres pensif. Nous apprenons qu'il est suedois (et non suisse Helene !). Et qu'il veut lui aussi rejoindre Hanoi. Malheureusement il semble etre encore moins informe que nous, pas de solution miracle a attendre de lui.
Nous arrivons vers 11h10 a la frontiere. Batiment en dur et rutilant totalement incongru au milieu de cette jungle luxuriante, en pleine montagne. Nous passons le controle laotien sans encombres. Les formalites sont plus longues cote vietnamien. Nous sommes alors 4 touristes a faire le voyage. Nicolas, un tcheque, etait a l'avant de la camionnette.
Le suedois se fait refouler car il ne possede pas de billet d'avion retour (les suedois sont exemptes de visa mais les vietnamiens exigent une preuve de depart prevu du territoire). La loose complete. Ca nous fait un coup car ca nous montre que les pires emmerdes sont encore possibles !
Nous demandons conseil aux douaniers sur les moyens de rejoindre Hanoi : aucune liaison directe. Mais il y a un bus de Qan Son, a 55km de la, dans 1h30. Moyen propose pour rejoindre Qan Son : la mobilette ! Ca nous parait dingue, surtout avec nos gros sacs, mais les jeunes vietnamiens a l'affut des touristes font preuve de beaucoup de persuation. Donc Nicolas Helene et moi embarquons sur ces mobilettes. 55kms de piste montagnarde en pleine jungle. Le programme est corse et nous montre que la camionnette n'etait toujours pas le pire moyen de transport. Ce voyage s'avere tres sympa. Finalement assez confortable et surtout tres fun. Nous arrivons, avec quelques courbatures tout de meme, a Qan Son vers 13h10. Nous sommes debarques devant la maison du conducteur du bus pour Hanoi (et oui, nous reprenons confiance).
Notre tcheque fait alors preuve de capacites de negociations hors pair. Et c'est pour 30$ par personne que nous rejoindrons la capitale (les solutions par avions ou par taxis nous auraient coute au moins le quadruple).
A 13h30, toujours sans avoir mange, nous embarquons dans le bus. Celui ci s'avere tres vite assourdissant au possible. Le conducteur est le plus grand adepte du klaxon de tout l'univers...et celui ci est tonitruant. 8h a ce rythme ne seront pas une partie de plaisir. Le voyage est lui aussi tres eprouvant. Mais c;est avec soulagement qu'a 17h, a Tanh Hoa, nous constatons qu'il faut changer de bus. Il rest encore 4h a faire. Le bus est plus petit...mais beaucoup plus silencieux. J'en profite pour tenter de reserver par telephone un hotel. Les 3 que j'essaye sont complets. Bizarre, mais nous nous tenterons sur place.
A 21h nous arrivons totalement fourbus a Hanoi. Mais ravi que le miracle se soit accompli. Nous ne pensions absolument pas etre ici ce soir.
Nous prenons un taxi pour la vielle ville. Puis nous tournons a pied a la recherche d'un hotel. Nous ne rencontrons que des "sorry, we are fully booked" de plus en plus decourageants. Nous parcourons plusieurs kilometres avant de debarquer au camellia hotel. Le receptionniste nous prend en charge : son hotel est complet mais il s'est fixe pour mission de nous trouver un logement. Nous restons dans le hall plus d'1h. Il est 23h30 passe. La demotivation et la fatigue nous clouent sur place. Helene va acheter 2 pains au chocolat et 2 coca pour se mettre quelque chose dans le ventre (toujours rien aujourd'hui). Finalement notre super receptionniste nous a trouve un truc chez des amis mais assez loin du centre ville et assez cher (38$ la chambre, c'est tout relatif donc). Nous debarquons dans cet hotel d'un banlieue absolument pas touristique vers 0h15. Palabres avec les vietnamiens a l'accueil avec notre receptionniste qui a fait le deplacement pour nous servir d'intermediaire. A 0h30 nous sommes dans notre chambre...un grand ouffffffffffffffffff !
Nous nous douchons, c'est une necessite absolue...et tombons comme des masses.

Jeudi, 9h, pas de reveil...cela faisait longtemps. Re douche. On fait nos sacs.
En arrivant en ville nous nous faisons un immense plaisir de prendre un vrai petit dej tres copieux. Cela nous revigore. Puis nous deambullons dans la vieille ville, entre ses magasins innombrables. Vers 11h nous nous recentrons sur notre mission premiere : organiser la suite du voyage. Une agence nous propose une tour en baie d'along que nous acceptons. Ca nous semble bien et dans les prix moyens. Puis notre periple a sapa exige que nous trouvions l'agence d'hanoi de l'hote ou nous voulons aller. Nous en profitons pour tenter de nous y rendre a pieds, cela nous fera visiter la ville. Nous contournons la citadelle, traversons la place ban dinh et nous arretons vers la lac ho tay pour prendre un repas dans un resto a l'occidental. Ensuite... pas moyen de trouver l'agence. C'est finalement un salarie du sofitel plaza qui nous indique la direction et briefe un taxi qu'il nous reserve. A l'agence l'euphorie nous reprende, le sejour qui nous interesse est dispo aux dates qui nous interesse. Arrive le moment de payer : pas travellers acceptes. Mince il faudra pourtant bien les utiliser. Nous reprenons alors le taxi, direction le centre pour echanger nos travellers. Nous faisons 3 banques, toutes fermees. La demoralisation semble revenir. Mais a la 4eme banque nous echangeons sans probleme tous nos derniers travellers (personnellement je suis tres soulage de me debarasser de ces merdes). Retour a l'agence et nous payons notre sejour. Les 5 prochains jours sont organises.
Mine de rien les aller retour en taxis auront pris 1h30, la circulation est tres dense a hanoi.
Retour dans la vieille ville avec notre taxi prefere. Nous cherchons ensuite nos vols pour la fin de sejour avec 2j sur phu qoc (ile a l'ouest de saigon, au sud de sihanoukville). C'est boucle.
OK, ca roule, mission accomplie. Nous allons donc prendre une glace et une biere...deambulation dans les magasins locaux (rhaaaa les DVD a 1$...mais je n'en ai pour l'instant achete qu'un !).
Puis une bonne seance internet....que je termine sur le champ. Helene a faim et s'impatiente.
Bonne lecture...
Prochaines etapes : 2 jours de croisiere en baie d'along, dimanche visite d'hanoi, puis 3j a Sapa dans les montagnes a la frontiere chinois et enfin 2j a Phu Qoc.

Zou....la hanoi beer m'attend !

Aucun commentaire: